Trop émotive, à n’en pas douter !
Pleurer devant son écran télé, banal me direz vous. Ce qui l’est certainement moins, c’est de verser toute les larmes de son corps devant un épisode d’un téléfilm policier, aussi bien soit il. Pourtant… Je l’ai fait ! Loin de moi pourtant l’habitude de faire ma midinette. Pourtant, l’histoire même, et les conséquences des gestes humains m’ont ébranlé. Ce que ce feuilleton avait de particulier ? En soi, pas grand-chose. Seulement la détresse d’une maman, battue et violée pendant son enfance par son père. Mais aussi une maman, retrouvée coincée dans un engrenage qu’elle n’a probablement pas senti s’amorcer devant elle. Mais ce qui m’a le plus retournée, c’est de voir la pourriture, qui pouvait s’immiscer partout. Cette maman, pleine de doutes, et aux prises avec tous les démons réels et irréels imaginables, se retrouvait coincée dans un cauchemar bien trop réel. Un commis de l’assistance social, sensé veiller au bon déroulement de sa vie de maman, ne trouvait autre loisir et plaisir qu’en bafouant son rôle, et en violant, maltraitant les enfants de ces femmes en détresses. Mais là n’est pas le plus grand désarroi qui me fit noyer mon visage de larme. Le pire était encore à venir. C’est lorsqu’au pied du mur, la maman ne voit pour seul choix, que de se défénestrer du nième étage de son immeuble, avec sa propre fille…
Je ne sais si habituellement, j’aurai été touchée par le désarroi de la maman, toujours est-il qu’avec toute cette folie que l’on entend ces dernières semaines, mes larmes ont coulées toutes seules. Que ce soit cet immonde papa, qui n’en a que le titre, mais bien moins le mérite, oubliant sa fille dans la voiture toute une journée, que ce soit ce papa qui tue ses deux enfants pour qu’il n’aille plus voir leur mère, ou toutes ces sombres histoires qui polluent notre environnement social… Cet épisode, qu’habituellement j’aurai pris pour pure fiction, a pris une réelle contenance. Là est la raison même de mes larmes. Naturellement, j’aurai normalement courue dans la chambre de mon têtard de 4 ans, pour le serrer fort dans mes bras pendant son sommeil, pour consoler mon chagrin, mais le têtard est chez son papa. Il est étrange comme l’émotivité peut vaciller d’une situation à l’autre, et que finalement, c’est l’accumulation de faits qui font déborder les larmes…
Trop Paresseuse !
Vilain défaut, très vilain défaut : notamment lorsqu’il s’agit de lecture… Lorsqu’on ne lit pas moins de 3 à 4 livres de poches par semaines, et ce uniquement dans les transports en commun (il faut bien qu’ils servent à quelques choses après tout), il était presque légitime de ce dire que je ne lisais pas tout. Effectivement, j’ai une sainte horreur de me perdre dans les descriptions qui m’ennuient. J’ai donc la salle manie de lire des pages entière en diagonale, notamment lorsqu’il s’agit de description. Naturellement, je peste contre moi-même, parce que je n’ai pas tout compris. Chose naturelle, lorsqu’on lit trop en diagonale ! Pourquoi ne pas passer à alors à des écrits plutôt théâtraux ? Pour la simple et bonne raison que cela ne correspond pas à ma soif.
Pourtant, je découvre, à l’aide des conseils avisé de mon patient chaton, un auteur aux écrit plus que prenant : Lovecraft. Comment moi, adepte des dialogues et des rebondissements, puis-je me perdre dans les écrits de cet auteur d’un autre temps ? Je ne sais pas… Toujours est-il qu’il doit bien être le premier livre que je dévore, dans ses moindres recoins : 100 pages lus en 4 jours, c’est pour vous dire la lenteur de ma lecture !
Sur quel Lovecraft me suis-je penchée ? Toujours avec les conseils avisés de mon chaton, j’ai entamé "La couleur tombée du ciel", et commence la troisième nouvelle. J’avoue avoir été littéralement absorbée par la première. L’atmosphère lourde, les propos étouffant, et cette scène qui semble s’animer autour de moi, alors que je découvre mot après mot, l’horreur de l’histoire. Un délice que je n’avais point encore ressenti à la lecture d’un livre. Peut être est ce simplement dû par mon manque de dextérité en lisant autres auteurs, qui m’a jusqu’à présent éloigné de cet scénique qui pouvait ce mettre en place…
Mais ne louons pas trop l’écriture de Lovecraft, avant d’avoir fini de découvrir la dernière nouvelle… Dans 3 semaines ?